L’âge et le déclin des capacités motrices et cognitives entraînent une dégradation de l’état bucco-dentaire. Les dents et leurs tissus de soutien, l’os et la gencive « vieillissent » aussi, s’usent, perdent en densité, en élasticité. Les gencives sont plus fragiles, la sécrétion salivaire peut être diminuée.
L’état de santé général influence bien sûr la santé orale, par exemple le diabète, ainsi que les radiothérapies et les médications.
L’accessibilité à la cavité orale est plus complexe, en raison des troubles moteurs, des difficultés de compréhension, de communication, de l’anxiété. Enfin, le maintien d’une hygiène optimale est compromis si la dextérité manuelle diminue.
Lors du premier rendez-vous, le praticien fait connaissance avec le patient et sa famille ou ses accompagnants. Au cours de cette séance, un bilan clinique et médical, avec un examen clinique, des radiographies si possible, ainsi que l’analyse des traitements et antécédents sont conduits. Cette évaluation permet aussi de décider des modalités de prise en charge en fonction des possibilités de coopération du patient.
Si les soins sont les mêmes du point de vue « technique » que pour les patients « ordinaires », il peut être nécessaire de recourir à des « facilitateurs » pour la coopération. Dans tous les cas, une approche psycho-comportementale individualisée sera mise en oeuvre. Des outils tels que l’hypnose, l’acupuncture, le Meopa et même l’anesthésie générale font partie de l’arsenal thérapeutique.
Pour le maintien d’une bonne santé orale, l’hygiène alimentaire et le brossage biquotidien sont fondamentaux. En partenariat avec les familles, le personnel des établissements et les réseaux de soins, des conseils alimentaires individualisés sont délivrés, tenant compte de la santé du patient et de ses goûts alimentaires. Différents outils et méthodes de brossage peuvent être suggérés et expliqués.