Sophie et Valérie, infirmières de nuit au sein du service d’hépato-gastro-entérologie !

Sophie et Valérie, infirmières de nuit au sein du service d’hépato-gastro-entérologie !

Découvrez le portrait de Sophie et Valérie, infirmières de nuit au sein du service d’hépato-gastro-entérologie de l’hôpital Louis-Mourier !

L’occasion pour ce binôme d’expliquer leurs missions, les avantages du travail de nuit et de combattre les idées reçues.

Valérie, 56 ans : « Après l’obtention de mon diplôme d’infirmière en 1991, j’ai travaillé pendant 20 ans en tant qu’infirmière de jour à l’hôpital Louis-Mourier. Puis en 2009, pour des convenances familiales, j’ai demandé à travailler de nuit et j’ai intégré en 2012 le service d’hépato-gastro-entérologie ».

Sophie, 51 ans : « De mon côté, j’ai obtenu mon diplôme en 1997 et j’ai toujours travailler à Louis-Mourier en tant qu’infirmière de nuit en hépato-gastro. Au début, je pensais que le travail de nuit n’était pas fait pour moi car j’ai besoin de dormir. Mais finalement, j’y ai trouvé beaucoup d’avantages, notamment par rapport à ma vie familiale. C’est pratique et pendant très longtemps, mes enfants avaient l’impression que je ne travaillais pas. »

Qu’aimez-vous dans le métier d’infirmière de nuit ?

Sophie : « Ce que j’aime dans mon métier, c’est le côté relationnel avec les patients : la communication et les échanges. Beaucoup de nos patients ont des pathologies chroniques, ils reviennent régulièrement et on peut les suivre sur le long terme. Travailler la nuit, c’est aussi rassurer les patients et avoir plus de temps que pendant la journée. Cela ne nous empêche pas non plus de faire des soins techniques, en plus de l’aspect relationnel. »

Valérie : « Ce que j’apprécie dans le travail de nuit, c’est l’autonomie qu’on a. On a évidemment des impératifs par rapport aux soins et aux horaires, mais on a quand même une plus grande autonomie dans la gestion de notre temps qu’on n’a pas forcément en journée. »

Et l’ambiance de l’équipe ?

Sophie : « Actuellement, le service est en pleine période de recrutement avec de nouvelles recrues, ce qui va nous permettre de rouvrir les lits fermés à cause du manque de personnel infirmier. Ce sont essentiellement des jeunes diplômées mais il y a une bonne entente entre nous. Parfois, on a un peu des rôles de tutrices quand elles nous posent des questions ou qu’elles ont besoin de conseils. Globalement, on a une équipe jeune et dynamique et on espère que ces nouvelles recrues vont rester dans la durée, qu’elles vont s’y plaire autant professionnellement que personnellement. Être dans une bonne ambiance de travail est très important : personnellement, c’est pour cela que je suis restée autant d’années dans le même service. Il y a toujours eu de l’entraide, de la bonne humeur, du partage, des rires. L’ambiance d’une équipe est importante. »

Des idées reçues sur le travail de nuit ?

Valérie : « Je pense que l’équipe de nuit souffre malheureusement à l’hôpital d’une mauvaise réputation. Certains pensent que ceux qui travaillent de nuit dorment et ne font rien. Alors qu’en réalité ce n’est pas du tout le cas. Cela me fait mal au cœur parce qu’avec Sophie, on fait énormément de missions pour améliorer la vie du service ! »

Sophie : « Oui, effectivement, on s’est octroyé plusieurs missions différentes comme la gestion de la pharmacie. Face au manque de personnel, on est devenues les plus anciennes du service. Le capacitaire du service ayant réduit, on avait plus de temps et on a commencé par effectuer la réorganisation et la gestion de la pharmacie, du nettoyage, des commandes de médicaments, etc. Très vite, nous avons été nommées référentes de la pharmacie. On a proposé de nouvelles façons de rangement pour que ce soit plus pratique pour les équipes. »

Comment décrieriez-vous votre binôme ?

Sophie : « On est toutes les deux aussi rigoureuses, chacune dans notre domaine, ce qui fait qu’on se complémente bien. Au niveau du caractère, il y a un équilibre entre nous car je suis plus posée qu’elle. Au début, quand je suis arrivée dans le service après mon diplôme, elle faisait partie des anciennes et elle m’a appris la rigueur. On aime toutes les deux être actives et proposer de nouvelles choses pour améliorer la vie du service. »

Valérie : « Je connais Sophie depuis 1998 et on travaille ensemble depuis 2015. On s’est vraiment bien trouvé. C’est une collègue extrêmement fiable. Elle a son côté beaucoup plus calme et apaisant que moi, ce qui m’a fait beaucoup de bien aussi. Je pense que c’est la meilleure collègue que j’ai eu de toute ma carrière. Une grande partie de notre vie se passe au travail, il est donc important que cela soit le plus agréable possible et surtout dans un milieu comme le nôtre où on peut faire face à des situations difficiles. On a besoin de travailler avec des collègues avec qui on s’entend bien pour se soutenir mutuellement. »

Merci à Sophie et Valérie pour cette interview mettant en valeur les professionnels de nuit !