Arthur, infirmier en pneumologie !

Arthur, infirmier en pneumologie !

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre d’Arthur, 26 ans, infirmier au sein du service de pneumologie de l’hôpital Louis-Mourier !

Il nous raconte son parcours, son arrivée à Louis-Mourier après plusieurs mois d’humanitaire, l’importance des soins relationnels et d’une cohésion d’équipe ainsi que des possibilités d’évolution de carrière !

« Je suis infirmier en pneumologie depuis presque deux ans à Louis-Mourier. Avant cela, j’ai exercé pendant 4 ans au sein du service de réanimation médicale et infectieuse de l’hôpital Bichat . J’ai voulu changer de service après les périodes de pic du Covid19.

J’ai eu un déclic quand je suis parti faire de l’humanitaire au Liban pendant quelques mois. A mon retour en France, je voulais du changement et je ne me voyais plus retourner dans mon service après plusieurs mois de coupure. Je voulais également me rapprocher de mon domicile et exercer dans un hôpital à taille humaine. C’est pour cela que j’ai postulé à Louis-Mourier en septembre 2022. J’ai candidaté en pneumologie car lors du Covid19, en réanimation médicale et infectieuse, on soignait des patients qui avaient des troubles respiratoires. C’était un domaine que je connaissais déjà. »

Une journée type en pneumologie
« J’exerce actuellement dans l’équipe de jour. Quand on arrive le matin, on va voir nos patients pour vérifier leur état de santé clinique et on accueille les nouveaux patients. On commence à préparer les soins prescrits et ceux concernant notre rôle propre puis on fait les soins.

En pneumologie, il y a un énorme éventail de possibilités de soins à effectuer. Personnellement, j’ai une préférence pour les soins techniques. J’aime particulièrement participer à la pose des sondes nasogastriques, des drains et effectuer des gaz du sang, des bilans sanguins, etc. J’aime aussi l’aspect où on accueille et on prépare les patients qui partent au bloc .

Dans notre métier d’infirmier, il y aussi de très beaux soins relationnels que j’aime particulièrement. J’aime accompagner psychologiquement les patients et leur famille. Les proches sont aussi très importants dans la prise en charge globale du patient. Par exemple, dans des situations d’annonce ou de prise en charge de cancer ou dans les situations de fin de vie, on accompagne à la fois le patient et sa famille.

On fait notre maximum pour nous adapter à chaque patient et s’adapter à la façon dont ils imaginaient leur fin de vie. Cela m’apporte de la satisfaction dans ma journée car je me dis qu’on a eu un impact dans la vie du patient mais aussi dans celle de sa famille qui va se souvenir de la façon dont leur proche a été pris en charge à l’hôpital. On a aussi des situations où les familles se confient à nous, où on rit ensemble et cela leur apporte du réconfort. J’aime beaucoup l’aspect relationnel de mon métier, c’est très important pour moi. »

Et l’ambiance au sein de l’équipe ?

« Que ce soit avec les autres professionnels paramédicaux ou médicaux, il y a une bonne ambiance. En 3 mots, je dirai qu’il y a du sérieux, de l’authenticité et beaucoup d’humanité dans le service.

J’ai été agréablement surpris en arrivant en pneumologie. Je suis l’un des derniers arrivés du service et j’ai été très bien accueilli. Il y a une homogénéité dans nos façons de travailler entre les différents membres de l’équipe et c’est très appréciable. C’est un plaisir de voir que tout le monde prend en charge très sérieusement les patients. La qualité et la sécurité des soins sont très importants pour nous. C’est aussi une équipe très authentique et humaine : beaucoup d’infirmiers ont du vécu et chacun apporte quelque chose. On est très complémentaire.

Je tiens à souligner aussi qu’on a des médecins et des internes disponibles quand on les sollicite. On a également une bonne relation avec les autres paramédicaux comme les kinésithérapeutes et aussi avec l’encadrement et la direction de l’hôpital. Tout cela créé une bonne synergie collective qui nous permet de nous sentir bien au travail et de prendre correctement soin de nos patients.

Forcément, il y a des difficultés de temps en temps mais on sait qu’on est soutenu. On a aussi une cadre de santé, Nadia, qui est top et qui gère très bien le service. 🔝Quand on a un souci, on sait qu’elle est là et qu’on n’a pas besoin de s’inquiéter sur le fonctionnement du service car elle s’en occupe. Cela nous enlève de la charge mentale. »

Le rôle de tuteur ?

« J’encadre actuellement une étudiante infirmière. On fait en sorte d’avoir le même planning. Ce que j’aime dans cette transmission pédagogique, c’est le partage. Au début, je pensais que cela allait être compliqué d’enseigner mais finalement, c’est très naturel et c’est un plaisir de transmettre ce qu’on nous a appris. Dans toute ma formation, j’ai eu des modèles à travers des personnes référentes. Elles m’ont donné envie de faire ce métier, de continuer et d’être performant. A mon tour, j’ai envie de rendre la pareille. C’est un plaisir quand on voit les étudiants comprendre, évoluer et performer. »

Des projets à l’avenir ?

« L’avantage de notre métier d’infirmier, c’est qu’on peut adapter notre métier à notre vie personnelle. On peut exercer à l’hôpital, dans le privé ou en libéral, de jour ou de nuit, etc. On peut facilement changer de service ou d’hôpital si on veut découvrir de nouvelles choses. La mobilité interne est pour moi l’avantage principal de l’AP-HP. J’envisage d’exercer dans quelques années en libéral mais pour l’instant je veux continuer à me former à l’hôpital. »

Quelques mots pour décrire Louis-Mourier ?

« C’est un hôpital de taille humaine où très vite, en tant que professionnel, on se sent vite à l’aise parce qu’on connaît tout le monde. C’est simple de rentrer en contact avec la hiérarchie et nos autres collègues des différents services. C’est un avantage quand on se déplace pour aider un autre service ou qu’un autre collègue vient nous aider. On n’est pas perdu. On peut aussi facilement demander à faire des heures supplémentaires si on le souhaite.

Dans l’ensemble, je trouve que c’est un hôpital où il y a une volonté de bien faire malgré certaines difficultés comme le manque d’effectif dans certaines professions. »

Le mot de la fin ?

« J’incite tous les internes de médecine ou les étudiants infirmiers à demander des stages dans notre service de pneumologie et à nous rejoindre après leur diplôme ! »

Un grand merci à Arthur pour cette très belle interview !